Pour la conservation et la promotion de la mémoire et des traditions de BARR et des Barrois(ses)
La chronique du centenaire - Barr en 1925
Notre Journal de Barr qui paraît pour sa 46e année, est une source d'informations inépuisable: nouvelles internationales, nationale et régionales, politique, élections, faits divers, les Barrois sont friands de leur journal qui paraît deux fois par semaine.
Bien entendu, la vie locale y occupe une place de choix avec le compte-rendu du conseil municipal, les activités associatives, les nombreuses fêtes et manifestations qui animent la ville, les programme des deux cinéma et les annonces publicitaires de nos commerçants et artisans locaux.
Le JdB est aussi suivi dans les communes voisines, car il est le journal officiel des publications légales du Canton. Fonctionnant par abonnement, il est livré à domicile par portage le mercredi et le samedi.
C'est à travers ses articles, que nous allons retracer, mois après mois, la vie barroise en 1925 et replonger dans l'atmosphère de notre petite cité industrielle, commerçante, viticole et touristique.
Barr - janvier 1925
Le Conseil Municipal, sous l’autorité du Maire Henri Baumhauer, se préoccupe entre autres de la construction de l’Ecole primaire supérieures de jeunes fille, pour laquelle il pourra compter sur une subvention de 60.000 Frs. Les grand chantiers, engagés depuis 1920, ne manquent pas et nos édiles locaux seront sur la brèche tout au long de cette année qui s’annonce fort chargée. La construction de la future avenue des Vosges, des bains municipaux, l’installation de l’électricité ou du téléphone dans les bâtiments publics, la réfection des rues, l’extension du réseau d’éclairage public au gaz, les défaillances récurrentes du réseau de distribution d’électricité et le grand projet de construction d’une ligne de tramway électrique de Strasbourg à Barr, sont autant de sujets brûlants qui s’inviteront aux séances du conseil municipal.
Vie associative
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Les activités associatives reprennent tambour battant avec l’exposition avicole qui pour sa 2e édition, se tient dans la salle du Tivoli le 10 et 11 Janvier. La manifestation réunit un grand nombre d’exposants et le public est accouru en masse pour admirer les sujets présentés : 23 prix d’honneur et 35 premiers prix ont été décernés, ce qui témoigne de la vitalité de la jeune association créée en 1924.
Dans le même temps, c’est la Société de Gymnastique Olympia qui organise sa fête d’hiver dans la salle de spectacles du Bœuf avec sonneries de clairons, des démonstrations sportives aux barres fixes et barres parallèles qui ont enchanté le public par leur adresse avant la représentation deux pièces comiques. Les présidents Edouard Hering et Jules Méon ainsi que les chefs de sections Emile Grimm et Eugène Ponton ont été chaleureusement félicités pour les différentes prestations offertes au public, avant le bal qui comme de coutume clôture la soirée.
Le samedi 17 janvier, la Société Chorale occupe la grande salle de spectacles du Bœuf pour sa fête d’hiver : le programme comprend des chœurs et une pièce de théâtre suivis d’un bal avec tombola et le 24, c’est au tour du Vélo-club 1906 d’organiser son « Winterfest » dans la salle du Tivoli avec la participation du tout nouveau club Mandoliniste de Barr pour la partie musicale, suivie d’une pièce au grand bonheur d »un public hilare. Le traditionnel bal est précédé de plusieurs démonstrations de cyclisme acrobatique et artistique. Un vélo constitue le gros lot de la tombola.
Pour sa part, la Société Samaritaine des Ouvriers de Barr, présidée par Emile Hauswald, sollicite le soutien de la municipalité pour réaliser son objectif qui est de doter chaque usine barroise d’au moins deux personnes capables d’intervenir en premier secours aux accidentés du travail en attendant l’arrivée d’un médecin. La mise à disposition d’un local avec éclairage électrique pour dispenser les cours bi-hebdomadaires de secourismes dispensés par le Dr Muller-Apfel et une subvention pour l’achat de trousses de secours et de pansements, constitueraient une aide précieuse pour cette jeune société, créée en 1924.
Au Cinéma Alsacien, dans la grande salle « au Bœuf », on projette l’enfant des Halles, un ciné-roman en huit épisodes dont le 1er épisode s'intitule Le Môme Berlingot et le 2e a pour titre Le Million du père.
Le roman de J.-H. MAGOG, transposé sur écran par René LEPRINCE, montre une série intéressante de lieux parisiens les plus divers, des images extraordinairement animées et expressives. Dans ce film, on découvre la capitale sous des aspects encore méconnus, parfois d'une beauté saisissante, puis d'un réalisme bouleversant.
Enfin, la gendarmerie de Barr vient de résoudre l’enquête sur la mort suspecte du vigneron Fritz Brenner décédé subitement au courant du mois de décembre dernier et dont l’autopsie a révélé qu’il s’agissait d’un meurtre crapuleux. Toute la cité est en émoi quand la nouvelle de l’arrestation du meurtrier de la rue brune se répand !